Éco-construction : pour des bâtiments » « énergiphobes »
« La durée d’usage des bâtiments a tendance à se raccourcir en raison de l’évolution de plus en plus rapide des modes d’exploitation » introduit Xavier Delannoy, directeur financier de la Clinique St. Roch à Cambrai.
La construction de parties de bâtiments neufs et la rénovation sont courantes dans les secteurs de la santé et de l’accompagnement pour s’adapter aux progrès techniques dans l’exploitation ou encore aux impératifs de sécurité.
Prévenir/corriger les déperditions énergétiques et thermiques liées au fonctionnement du bâtiment grâce une construction/rénovation globale et performante s’impose. Une démarche d’éco-conception vise à :
-limiter les émissions de GES sur l’ensemble du cycle de vie du bâtiment,
-stocker du carbone dans les constructions,
-réduire les consommations et produire un excédent d’énergie,
-dans le cas de la mise en place du BIM (Building Modelling Information) dès la conception, faciliter l’exploitation du bâtiment en assurant une maintenance digitalisée.
Les 14 cibles du référentiel HQE, lorsqu’elles sont intégrées au cahier des charges, constituent un socle de « leviers » en faveur de la décarbonation.
Comment agir ?
Pour commencer, on nomme et forme un référent « bâtiment bas carbone ». Sa première mission consiste à sensibiliser les collaborateurs. On mesure la consommation énergétique du bâtiment, on réalise un DPE ou un audit énergétique. On opte pour des matériaux de construction ou de rénovation à faible énergie grise et provenant de ressources renouvelables locales ou nationales et on réfléchit tout projet sous l’angle de l’architecture bioclimatique (caractéristiques propres du lieu d’implantation pour l’orientation, la gestion passive des spécificités climatiques…).
Pour avancer, on met en place un plan d’optimisation énergétique fondé sur un recours aux systèmes d’énergies renouvelables pour l’électricité, le chauffage, la production d’eau chaude sanitaire, la ventilation et la climatisation. On met en place des éclairages à basse consommation, des systèmes de régulation automatique de chaleur. On isole les façades extérieures, les combles, les toit-terrasses (si besoin d’étanchéité), les planchers bas, le réseau de distribution et on remplace les simples vitrages et vitres parois.