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Déchets, le CH Valenciennes fait le point sur son banaliseur

Le Centre Hospitalier de Valenciennes a mis en place un banaliseur de déchets il y a deux ans et demi. La crise sanitaire et l’augmentation constante des coûts de traitement des DASRI ont motivé cette installation.

Explications avec Mathieu Ouali​, cadre administratif et responsable du​ département gestion et logistique​ et Julie Champion, chargée de mission RSE et développement durable.

« Pendant la crise Covid, les incinérateurs de la région Hauts-de-France étaient saturés, ce qui a conduit à des stockages conséquents de déchets en interne. De plus, le coût de traitement des DASRI a considérablement augmenté, passant de 445 euros la tonne en 2021 à 672 euros aujourd’hui. En 2021, l’hôpital produisait 750 tonnes de DASRI par an » précise Mathieu Ouali.

En 2021, le CH Valenciennes a répondu à un appel à projet finançant des investissements relatifs aux appareils de désinfection. Grâce à ce projet, l’hôpital a pu bénéficier d’une aide équivalente à 45 % de la valeur de l’équipement. « Notre volonté était de présenter un dossier en prenant en compte le tonnage total du GHT car nous sommes établissement support. Il y avait une volonté de mutualisation et d’avoir une dynamique de territoire, tout en optimisant le tri des déchets et en réduisant les coûts » poursuit Julie Champion. 

Sur le plan social, l’hôpital a choisi de développer les compétences internes pour gérer le système de banalisation, plutôt que de faire appel à un sous-traitant. Cette décision a permis d’optimiser les ressources et d’accompagner les agents dans le changement, du tri à la collecte des DASRI.

L’hôpital a également pris en compte les nuisances potentielles liées à l’installation du banaliseur, telles que les nuisances olfactives et sonores. Une analyse de risque a été réalisée pour minimiser ces nuisances et garantir que les déchets acheminés des établissements du GHT ne soient pas radioactifs.

Enfin, l’hôpital a étudié la faisabilité financière et organisationnelle de l’installation du banaliseur. L’objectif final était de réduire l’impact environnemental et de renforcer l’autonomie de l’hôpital en matière de gestion des déchets. « L’installation d’un banaliseur va générer des tris nouveaux, des filières nouvelles, notamment sur les médicaments, le formol, le titane puisque le banaliseur ne peut pas traiter ce type de déchets et tous les produits chimiques de façon générale. Nous avons donc organisé une filière d’élimination spécifique pour les médicaments. Il fallait donc prendre en considération des espaces de stockages suffisants pour y mettre de nouveaux contenants. »

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