CHU NANTES (44)
Un « GreenLab »
Lorsqu’il s’agit de prendre des initiatives pour l’environnement, l’union fait la force. Fin 2019, des volontaires de plusieurs laboratoires du CHU ont décidé de mettre en place un groupe de travail développement durable, baptisé GreenLab.
« Nous avions suivi un séminaire de l’Inserm, où ils présentaient ce qu’ils avaient initié dans leur laboratoire de recherche », explique Anne-Laure Bauduin, ingénieur hospitalier au Laboratoire de diagnostic préimplantatoire, à l’Institut de biologie du CHU de Nantes. « Plusieurs petits groupes de travail indépendants sont alors nés chez nous, sans se coordonner. Quelques mois plus tard, sur le plateau technique qui regroupe une dizaine de labos en génétique, nous avons décidé d’agir ensemble : on a créé les groupes papier, plastique, Dasri, Daom et énergie pour travailler principalement sur la réduction des déchets. » En laboratoire, on produit beaucoup de déchets. « On ne les a pas évacués pendant une semaine pour mieux se rendre compte de leur quantité… »
La pandémie de Covid a ralenti les démarches, mais durant cette période le GreenLab s’est fait connaître auprès de la direction. Il participe désormais aux réunions du Copil développement durable, pour se tenir au courant des actions menées sur tout le site et présenter ses propres initiatives. « Depuis deux ans par exemple, nous avons remplacé des consommables plastique à usage unique par de la verrerie, tubes à essai ou boîtes de pétri que nous nettoyons nous-mêmes, lorsqu’il n’y a pas de contrainte de stérilisation. » Même travail sur les bouteilles d’eau stérilisée, désormais fournies en bidons de 10 litres par la laverie ! Autre réalisation, le tri du plastique avec évacuation des sacs jaunes sur la base du volontariat.
« Nous gérons aussi les pains de glace que les fournisseurs ne récupèrent pas lors des expéditions de produits réactifs. Nous avons mis en place des points de collecte dans les labos, et nous les redistribuons à différents services en interne, aux urgences par exemple, à l’orthopédie ou à la traumatologie. On en livre aussi au lactarium, au bloc opératoire et à la restauration. Le surplus est donné à des associations, qui s’en servent pour le sport, les écoles, ou la lutte contre le gaspillage alimentaire. » En tout, 1,7 tonne de pains de glace donné en un peu moins de deux ans ! Sans compter la quantité astronomique de boîtes de polystyrène qui elles aussi retrouvent une seconde vie dans la lutte contre le gaspillage alimentaire pour stocker les denrées au lieu de finir dans les incinérateurs.