Julien Lagarde et Benjamin Plas s’en étonnent encore. Avec la première vague du Covid, des demandes d’actions en développement durable ont afflué de tous les services de l’établissement. « Beaucoup de collaborateurs nous demandaient : alors quand est-ce qu’on y va ? Nous cherchions une porte d’entrée, et avons choisi les déchets en restauration. Le sujet des déchets n’est pas neuf, c’est une question un peu ‘serpent de mer’ que tout le monde se pose à un moment donné. » Avec 900 à 1 100 couverts quotidiens pour les 2 400 salariés sans compter les 450 à 500 patients, le sujet est de taille.
L’Hôpital Foch a mis en place une organisation tripartite entre l’hôpital, son sous-traitant de restauration Elior et une structure tierce (Cèdre) qui propose la collecte, la logistique et fait la jonction. « Après plusieurs tentatives soit infructueuses soit malheureuses dans le passé, nous avons finalement contractualisé avec l’organisation Cèdre qui emploie des personnes en situation de handicap. Nous leur avons organisé un local et trois fois par semaine, depuis juillet, ils viennent préparer la collecte et l’enlèvement. »
L’hôpital dispose d’un compacteur, et en décembre, avait déjà recyclé 10 tonnes de cartons. Le marc de café est transformé en allume feux pour le barbecue ou la cheminée, disponibles chez Mr Bricolage. Le bois des palettes est recyclé. Les canettes entrent dans la composition de cadres de vélo. « Nous sommes à l’équivalent de 3 vélos ! Nous savons exactement comment sont valorisés tous nos déchets et en plus, nous avons créé le job de ces personnes qui nous disent être ravis de venir travailler chez nous ! »