Le CH de Carpentras (84) a mesuré l’impact écologique d’une prise de sang à la lumière de six points d’impact environnementaux : la consommation d’eau, la toxicité humaine, la toxicité environnementale, le changement climatique, l’épuisement des ressources non-renouvelables et la surface de terre occupée.
Les étapes identifiées pour évaluer le cycle de vie de cet acte sont la prescription, le lavage des mains, la désinfection des mains, des surfaces, la désinfection cutanée, le prélèvement du sang, la désinfection du garrot, puis à nouveau la désinfection des mains, des surfaces, l’impression des ordonnances et des étiquettes, la mise en sachet, l’envoi au laboratoire et la réception des résultats. Les prises de sang pratiquées en un an génèrent 27 740 kg d’eqCO2. De cette mesure, des préconisations ont été dégagées.
Ainsi, l’équipe de Carpentras recommande de favoriser la prise de sang directe vs périphérique, de réaliser une évaluation des pratiques professionnelles (EPP), d’intégrer des critères environnementaux dans le choix des dispositifs médicaux, d’optimiser leur conditionnement, ainsi que les bains de désinfection des garrots, de substituer aux produits désinfectants des références moins nocives, d’améliorer le tri des déchets, de réduire le nombre d’impressions et d’utiliser un papier à moindre impact, de discuter avec les fournisseurs pour obtenir des sachets parachutes réutilisables, de sensibiliser le personnel soignant et les patients à l’impact environnemental, et les soignants à l’optimisation du soin. L’écoconception des soins devient programmatique !