Déchets : réduire, réutiliser, recycler et composter les déchets
Au niveau national, en 2017, le traitement des déchets, par mise en décharge ou incinération, ainsi que le traitement des eaux usées ont représenté 3 % du total des émissions de GES.
Notons dans ce cadre que le traitement des biodéchets, et principalement leur mise en décharge, est toujours à l’origine de 25 % des émissions nationales de méthane[1]. Ce gaz représente à lui seul 87 % des émissions de GES du secteur du traitement des déchets. « Le renforcement au fil des ans des filières de tri pour un traitement adapté à la nature du déchet est important » note Dr Philippe Carenco, médecin hygiéniste et administrateur du C2DS. « La réduction, la réutilisation, le recyclage et le compostage des déchets restent essentiels », l’incinération émet en effet 1 à 1,4 tonnes de CO2 par tonne de déchets traitée[2] .
Comprendre en un coup d’œil l’impact des déchets
Le transport et le traitement des déchets sont à l’origine de 8 % d’émissions de GES d’un établissement sanitaire type MCO et de 6 % d’un établissement médico-social.
Source : Primum Non Nocere
Comment agir ?
Pour commencer, nommer un référent « gestion durable des déchets ». Sa première mission sera double : sensibiliser les équipes, patients/résidents/bénéficiaires et visiteurs au tri des déchets, faire un audit réglementaire au regard des nombreuses évolutions réglementaires au cours des dernières années. On limite le tri des DASRI aux obligations réglementaires, on trie pour valorisation les biodéchets, cette filière sera généralisée fin 2023 (Source : Primum Non Nocere).
Pour avancer, on poursuit une politique de traitement des déchets en phase avec la directive cadre sur les déchets : d’abord réutiliser, puis recycler/composter et ensuite faire appel à l’incinération avec valorisation énergétique. On donne sur site ou à une ressourcerie partenaire les objets usagés encore en bon état, on crée une filière pour les dispositifs médicaux à usage unique pouvant être remanufacturés, on met en place des partenariats pour pouvoir donner les équipements médicaux reformés et pour pouvoir donner les surplus de production de la restauration collective aux associations d’aide alimentaire.
Pour perfectionner, on construit une politique de gestion durable des déchets et fixe des objectifs à moyen et long termes pour les modes de traitement des déchets auquel l’établissement fait appel : augmenter les filières permettant de préserver les matières, réduire l’incinération et mettre fin à la mise en décharge. En complément, on construit une politique de prévention de la production de déchets.
[1] https://ree.developpement-durable.gouv.fr/themes/defis-environnementaux/changement-climatique/emissions-de-gaz-a-effet-de-serre/article/les-emissions-des-gaz-a-effet-de-serre-du-secteur-du-traitement-centralise-des, page consultée en 2020
[2] https://ecotoxicologie.fr/empreinte-carbone-dechets, page consultée en 2020